samedi 16 juillet 2011

Mais non je ne pleure pas... Je transpire des yeux!

Bom dia a tudos!

Me voilà en plein "Centro"  de la ville de Curitiba, Parana, Brésil.
Il est 11H50 et la fenêtre est grande ouverte alors que nous sommes (bah oui, nous les brésiliens) en plein hiver austral. Il m'aura fallu attendre le matin pour découvrir le soleil donnant vie à la cidade. Mais le voyage en vaut bel et bien la chandelle !

Rappelons juste que l’idée de partir un an m’a réjoui pendant des semaines. Tous plaquer, partir loin, le plus loin possible, et rencontrer des gens complètement différents, … ça c’est le pied!
Mais en fait la veille et au petit matin, tout change brusquement. Le ventre qui se coince, l’idée saugrenue qu’on fait une belle connerie en partant comme ça… mais on ne peut pas reculer à e point là… alors on termine les valises (elle qu’on a commencé quelques heures à peine avant le départ pour se faire croire qu’on n’est pas stressé) et on dit au revoir à ceux qui ne peuvent venir jusqu’au dernier moment…

Même pas mal aux yeux le gars… La fierté habituelle essaye de maintenir le cap et de rassurer les gens « mais ne t’inquiète pas, un an ça passe très vite », « de toute façon il y a internet et skype pour se voir… ». Mais au bout d’un moment il faut se rendre à l’évidence… On tient à peine debout, les jambes nous font défaut, on voudrait bien vomir le vide qu’on  dans le ventre et pourquoi pas se casser une cheville pour ne pas partir sans les proches, amis et famille !
Et oui, comme quoi je ne suis pas si détaché !

Le trajet en voiture jusqu’à l’aéroport fut en réalité une longue traversée du désert ou tout me passait par la tête : la détresse de celui qui perd tout, la tristesse d’abandonner tous les siens, la nostalgie des paysages normands, l’idée de dire adieu momentanément à notre chère nourriture… Le tout régulièrement ponctué par les remarques pertinentes de Camille : «Ça va aller François ? Tu as perdu toute tes couleurs… » Ou bien : « Aller, booste toi un peu on pourrait croire que tu vas mourir ! »
Et puis surtout, le plus étrange, une forte présence lacrymale qui ne se laisse que peu dompter. Mais j’ai tenu bon. Et ce, jusqu’à mon arrivée… 36 heures plus tard.

2 commentaires:

  1. ah bah merci on a l'impression que je suis la plus cruelle de amies!!!!!
    camille

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  2. Mais non Camille au contraire. Chacun pousse l'autre quand il le faut... donc merci à vous!!!!

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