dimanche 17 juillet 2011

9441km - Méditérranée - Afrique de l'ouest - Atlantique - Amazonie, et...

Comme certains le savent, je souhaitais au départ faire la traversée de l'Atlantique par voie maritime. On peut aujourd'hui être passager de gros cargos et autres navires de commerce grâce à des compagnies privées. Les prix étant excessivement chers (1800-3600Euros), je me suis rabattu sur le moyen de transport le plus moins onéreux, le plus fiable et le plus rapide (ou presque).

Alors, une fois les dernières accolades réalisées j'ai donc embarqué pour l'Italie, direction Rome. Le vol fut agréable et les paysages survolés, magnifiques.

Côte méditerranéenne - Italie - Environs de Rome

Côte méditerranéenne - Italie - Environs de Rome
 L'arrivée au dessus de la côte méditerranéenne était surprenante. On a l'habitude, nous, français, de voir la campagne recouverte de champs à perte de vue traversée ça et là par quelques autoroutes... Et bien la, le paysage était vallonné, ponctué de bosquets d'arbres verdoyants et les champs étaient remarquables par leur grande absence sauf en plein cœur de l'aéroport. J'ai d'ailleurs cru qu'on allait atérir directement chez l'autochtone, au milieu des bottes de foin et des vignobles.

Le changement d'avion fut simple et rapide. Dans le couloir d’embarquement, une fois les portes passées, j’aperçus une jeune maman d'une trentaine d'année qui avait avec elle la modique somme de 3 enfants en bas âge... "Que du bonheur" me suis-je dis. Puis, "la pauvre, assumer 3 enfants de cet âge et les galère des voyages long trajet....", je me suis donc mis à la plaindre. Enfin, une fois l'avoir dépassé, je me suis dis que j'avais toute mes chances de me les coltiner pendant le vol...

Le couché de soleil à l'aéroport Fiumiino de Rome

On se souvient tous des boite à savon dans lesquelles nous sommes monté pour rejoindre différentes villes européennes... hé bien là, c'était comment dire... un tout autre calibre (Boeing 777). Je me serais cru dans l'avion Air One de Maman j'ai raté l'avion et me suis vite ravisé une fois la première lasse dépassée. On a eut le droit, comme pour mieux nous narguer à la vision des fauteuil grand confort avec a peu près 3,2m de place pour les jambe, pas de trop grande promiscuité, ... et une fois le rideau de "classe éco" traversé, on se rend compte de ce qui nous attend. Tout d'un oup, Easyjet nous revient à l'esprit. Bruits, lumières, gênes, surpopulation, ... le tout surmonté par la présence sur les trois sièges devant moi de la fameuse femme au 3 bambini! j'aurais du parier sur un truc pareil.
Heureusement et ce pour la 2ème fois, je me retrouvais au hublot avec un voisin de moins à supporter. Non, en réalité, tout se passa très bien à part la durée de vol. Mais cela est-il seulement vrai puisque j'ai dormi a peu près 10h sur 12. Enfin, dormir... je devrais mieux trouver un terme plus approprié dans un dictionnaire car je ne rois pas m'être ressourcé tant que ça. Surtout que je n'avais dormi qu'une heure la veille. heureusement que le voyage se faisait de nuit.
Mais ce voyage n'est pas un voyage comme un autre. Alors il m'est apparu tout à fait plus paisible et bon pur moi.. alors pas la peine de se compliquer l'esprit avec ce type de détails!

Je fis l'effort de ne pas dormir dès le début du vol pour pouvoir profiter de la vue de nuit sur le bon vieux continent en train de me filer entre les doigts. Les photographies ne sauraient retranscrire  la poésie du moment. Le brasier de la ville plongeant dans l'immensité de la mer réfléchissant quant à elle la lumière de la pleine lune toujours aussi jeune et éclatante. Je pouvais encore apercevoir pendant quelques minutes mes repères ou plutôt leurs symboliques. Il me faudra m'en fabriquer d'autres dans peu de temps.

Je me suis réveillé plusieurs fois au court du vol, visualisant sur écran l'itinéraire que nous faisions. Une ligne presque droite filant sur São Paulo et survolant tout d'abord l'Afrique de l'Ouest (Algérie, Maroc, Mali). J'ignore e que j'aurais pu voir car le sommeil m'avait alors pris pour cible et je n'avais trouvé aucun moyen de lui échapper. Quand je vis sur l'écran d'informação que nous passions au dessus du Nordeste, j'imaginais les petits villages de "sauvages" perdus dans l'immensité de la forêt. Mais bien entendu, je ne vis rien hormis quelques villes de petite et de moyenne tailles qui faisaient exploser de multiples réseaux de vie couleur feu sur fond noir. Il me faudra attendre encore quelques centaines de kilomètres pour que jaillisse enfin la grande métropole de São Paulo avec ses grandes périphéries sur-éclairées, ses réseaux viaires tentaculaires... et ses milliers de petites maisons accrochées au reliefs récalcitrant.

L'arrivée à l'aéroport avait quelque chose de grisant. Comme si c'était une chance énorme d'être ici, que je ne méritait pas... Mais après 18 heures de voyage je savais que mon but n'était pas encore atteint.
On m'avait dis que ce serait compliqué de changer d'aéroport entre celui de Guarulhos (international) et celui de Viracopos (vols intérieurs) mais que je pourrais changer mon billet à Guarulhos pour repartir directement vers Curitiba. Après de longue déambulations dans les 2 terminaux, passé 15 fois aux bornes d'informação pour demander où se trouvaient les compagnies aérienne Alitalia et Tam et en me satisfaisant d'un anglais noyé sous l'accent brésilien. Finalement, je n'ai trouvé qu'une petite dame dans une minuscule salle (et pas l'inverse) pour m'entendre dire qu'ils ne pouvaient changer mon billet et qu'il ne me restait que deux choix: trouver Alitalia pour effectuer le changement ou aller directement au second aéroport. Froissé mais pas fâché, je parti à la recherche de cette pierre précieuse qu'est Alitatlia mais rien n'y a fait: 3 étages, 10 allers/retour dans les ascensseurs sous le sourire narquois du jeune "emballeur" de valise et 3,5km de marche dans les entrailles du Guarolhos!

Finalement, je sors pour prendre la température extérieure et voilà que je me retrouve devant un spectacle particulièrement magnifique pour quelqu'un qui découvre un nouveau pays: un levé de soleil made in São Paulo! Une lumière rasante dans les ton rouge-orangé qui vient ouvrir une flore tropicale: palmiers, arbres à feuilles grasse, ... Tout ça rien que pour moi.

Levé de soleil depuis l'aéroport Guarulhos de São Paulo.
 Le pieds. Je reste donc là quelques minutes pour admirer et décide dans la foulée de profiter du coin. Je tenterais donc de rejoindre l'aéroport Viracopos pour m'envoler vers Curitiba. Encore faut-il trouver le point de vente et la personne capable de comprendre ce dont j'ai besoin. Je n'ai pas non plus envie de me retrouver dans le Pantanal à pêcher de barracuda! Une fois mon ticket en poche il me reste une heure pour trouver le onibus correspondant. Ne rigolez-pas, ça c'est joué de peu.
Je trouve le bon véhicule et grimpe pour une longue traversée des environs de São Paulo.

Moi qui pensais avoir suffisamment dormi... je ne profite que du premier quart d'heure du trajet avant que Morphée ne m'emporte. Quand j'ouvre les yeux, le paysage est à la fois péri urbain mais également campagnard, ponctué de zones totalement laissées en friche ou du moi aux mains des éléments. Je savais que je n'arriverais pas directement à l'aéroport mais dans une ville voisine disposant d'une gare routière permettant de rejoindre enfin le second aéroport.

J'arrivai de justesse pour prendre un nouveau car cinq minutes plus tard sans vraiment être sûr d'être sur la bonne voie, dans le bon bus, dans la bonne direction. Nous traversâmes alors pour la seconde fois la ville de Campinas qui à pour caractéristique principale un relief capricieux, difficile pour les cuisses de grenouilles telles que les miennes. Je fus assurer lorsque je vis un panneau indiquant "Viracopos aeroporte" dans 12 km. Il ne me fallut plus que onze heures supplémentaires pour embarquer à bord du dernier avion de mon périple. La fatigue étant à son paroxysme, j’enfonçai dès que possible les boules Quies dans mes oreilles pour profiter des dernières cinquante minutes.
Car il faut préciser que les brésiliens sont d'humeur joyeuses quand ils prennent l'avion... ce qui pour le coup allait à l'encontre de mes principe du moment... Mais je savourai l'atérissage en réalisant que j'y étais enfin et pour de bon, le sourire encore aux lèvres en me demandant si je ne rêvais vraiment pas.

L'arrivée dans le centre ville se fit à la suite d'un petit problème technique qui failli me faire passer une nuit de plus dans un aéroport. En effet ma carte HSBC internationale ne voulut pas remplir son rôle et me laissa sans le sous, sans pouvoir payer la navette. Heureusement que la femme du bureau de change voulut bien me troquer mes cinq petits euros en pièces contre 12 reais. Je pénétrais donc dans la ville en pleine nuit, il était 21h30. Je croisai mes premières voies rapides, mes premiers buildings curitibiens, puis le centre ville et enfin le Teatro Guaira où je devais descendre pour rejoindre ensuite l'appartement d'Ale et de ses coloc's (roomates). Il faut savoir qu'ici, ils adorent les trottoirs en pavé et que plus les trottoirs sont amochés mieux c'est. Enfin pas pour celui qui traine une valise instable sur deux petites roulettes distantes d'à peine 20cm.

Je fini donc par sonner au bon interrupteur de et une voix féminine m'accueilli dans un anglais fort agréable à entendre. Les pauvres m'attendais pour la fin de matinée et voila que je débarque en fin de journée. C'est don Lu qui m'attendait avec Bibi, le petit canif/che avant de repartir en soirée. Moi j'étais cané et ne demandais qu'à dormir malgré l'excitation du moment... Peu après le départ du Lu, Georges, un amis d'Ale est arrivé. Il n'est pas souvent sur Curitiba et dormait ce soir là à l'appartement. Tudo bem! On discute un peu mais je fini par l'abandonner, préférant une nouvelle fois les bras de... Morphé(us, pour certains).


3 commentaires:

  1. Ouf tu es bien arrivé après un grand périple d'après ce qu j'ai lu!! J'aurais bien voulu venir à l'aéroport aussi mais mes F...ing de dents m'en ont empêché! (j'avais longuement espéré que j'aurais pu manger solide dès le lendemain comme toi !) Bises de nous ! Balance des photos!

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  2. Très beau rèçit heureux de te savoir à bon port j'attend la suite de tes aventures avec impatiente, profite bien.
    Nico

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  3. tu devrais ecrire un livre! c'est tres bien ecrit tes commentaires! c'est agréable a lire! je pense fort a toi et profite de tout a fond! gros bisous!

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