Pas encore parti... ou presque

Bonjour à vous,

  Comme vous le savez peut-être, je quitte notre bon pays pour une destination ô combien exotique, le Brésil. La décision ne fut pas facile à prendre, et ce pour quelques raisons.
Au cours de mes quatre premières années d'étude à l'ENSAN, j'ai entendu puis vu de mes propres yeux des étudiants choisir le dispositif Erasmus pour pouvoir voyager, étudier et rencontrer  des gens très différents de part le monde.
Cependant, j'ai pendant longtemps considéré que partir en Europe ne serait pas une aventure assez grande pour moi. Les cultures de notre continent me semblaient alors trop proches pour tenter l'aventure. Peut-être était-il plutôt question de peur et d'appréhension quant à quitter le nid douillet.

  Mais à la suite de quatre années bercées par un quotidien architectural, je fus amené à reconsidérer la chose grâce à deux amis (qui se reconnaitront je pense) qui avaient sur moi un regard global et complet, contrairement au mien qui était alors voilé par des représentations de moi-même pas forcément objectives.
  Un quart d'heure fut suffisant pour qu'une rupture s'opère en moi et pour que je commence à regarder mon avenir d'un œil neuf. Je pu donc faire le deuil de mon rêve d'ailleurs, habité jusque-là par l'image d'une Nouvelle-Zélande sauvage, mystérieuse et généreuse. Il m'apparaissait alors, d'une manière oppressante, le besoin de changer d'horizon, de bouleverser mes repères accumulés depuis vingt-deux printemps et de m'ouvrir au monde à nouveau, comme les enfants savent si bien le faire.

  Ainsi, aujourd'hui, alors que les préparatifs ne sont pas tous au point, je me figure déjà à Curitiba, à marcher au cœur des grandes avenues bordées de grattes-ciel, à bouquiner à l'ombre d'arbres centenaires ou encore à goûter des mets traditionnels...
  Mais tout cela à un prix, vous abandonner le temps d'une année... courage!

A bientôt!

Sugarloaf Moutain, Urca, Rio de Janeiro

Rio de Janeiro, view from Sugarloaf Mountain.

Beijos a todos!